Fait moi toucher les étoiles [Pv Tom][Finit]

Bill encaissa la remarque un peu comme si il venait de ce prendre une baffe en pleine gueule. Il avait dit ca en riant et il n’aurait pas pensé que Tom lui aurait répondu aussi froidement. Certes il était lui aussi un homme et surement que c’était à lui de payer. Mais dans son monde Bill ne payait rien c’était les gens qui payait pour lui, c’était comme ca et pas autrement, bien évidement avec Tom cela changeait tout puisque le blond n’avait pas un rond.

- Je sais que tu ne m’as jamais forcé à payé quoi que ce soit. Et je sais aussi que c'est moi celui d'entre nous qui a tout le fric et donc que c'est à moi de payer pour toi. Je sais c'est bon.

Bill ce leva, il n’avait rien à ajouter que pouvait-il lui dire de toute façon ? Qu’il voulait lui aussi recevoir des cadeaux de temps en temps et que même s’il ne réclamait rien à Tom c’était parfois un peu lourd de devoir dépenser tout son argent sans jamais rien avoir en retour. Il savait bien que Tom ne le faisait pas exprès et qu’il ne pouvait pas trouver de l’argent comme ca mais ce genre de chose l’énervait. Il pensait quand même mériter un merci pour autant de cadeau plutôt que des phrases comme celle-ci ou Tom lui disait clairement que de toute façon il ce foutait complètement que ce qu’il pouvait lui offrir. Il secoua la tête comme ci de toute façon cela n’avait pas d’importance puis il sortit de la pièce laissant Tom seul au milieu des jouets. Il alla dans sa chambre et enleva son pyjama qui n’avait plus rien à voir avec son humeur. Il prit dans son dressing de quoi être vraiment celui qu’il était puisqu’au fond il n’était qu’un petit bourge, égoïste et arrogant. Il enfila un jeans Calvin Klein puis un t-shirt Dior avant de retourner dans la salle de bain pour ce maquiller et se coiffer. Il regarda son reflet dans le miroir étrangement surpris de retrouver se regard noir et dur qu’il avait avant de rencontrer Tom. Il était de retour à la case départ, il sentait bien que cette phrase avait fait ce reconstruire cette façade qui le tenait à distance du danger. Il retourna dans sa chambre et vida son sac à main sur le lit en cherchant un chewgum et au passage quelque chose à faire.

Tom s'attendait à ce que Bill réplique mais qu'il ne parte pas aussi brusquement de la pièce. Son coté impulsif avait prit le dessus et malgré que Tom détestait quand le brun se braquait de cette façon, il ne dirait rien car cela faisait parti de la personnalité de l'androgyne et que Tom ne voulait pas qu'il change pour rien au monde car ce ne serait plus la même personne dont il était tombé amoureux. Soupirant, il se leva, se demandant ce qu'il avait fait au bon dieu pour mériter ça. Surement le karma pour toutes les fois ou il avait volé et mentit. Il se prépara mentalement à se confronter à son amour plus matérialiste qu'il ne l'avait pensé mais bon vu le monde ou Bill - et lui aussi maintenant - vivait il aurait dut s'y attendre. La démarche trainante, il se rendit dans la chambre du brun, une boule au ventre. Tom se souvenait très bien de la dernière dispute qu'ils avaient eu dans cette chambre et elle ne s'était pas très bien terminé. Plus pale qu'à l'accoutumée, il ouvrit la porte de la chambre sans toquer car il savait que Bill ne l'aurait pas autorisé à rentrer sinon. Tom se rendit jusqu'au lit ou il se mit assis face à l'androgyne qui avait remis ses habits alors que lui était toujours en pyjama, lui donnant un coté vulnérable. Le blond tenta un mouvement de réconciliation en posant sa main sur celle du brun mais celui ci la retira immédiatement. Retenant un autre soupir, Tom se rapprocha encore un peu de Bill et cette fois ci attrapa sa main ou il y avait l'alliance, entrelaçant leur doigt sans lui laisser le temps de s'enlever. Un silence pesant s'installa, Tom ne savait pas vraiment quoi dire car il pensait tout ce qu'il avait dit. La seule chose dont il aurait à s'excuser était la façon dont il avait parlé à Bill.

- Je suis désolé de t'avoir parlé comme ça.

Tom ne savait vraiment pas quoi dire d'autre car après tout il ne pouvait pas dire qu'il payerai pour Bill car il n'avait pas les moyens pour ça et que les gouts du brun dépassait largement les quelques économies qu'il avait de coté.

Bill laissa le blond entrer, dans sa chambre de toute façon il ne pourrait pas le laisser à l’extérieur éternellement car il allait bien falloir qu’il finisse par sortir et il n’avait pas vraiment envie de passer par la fenêtre, pas cette fois en tout cas. Il le regarda s’assoir sur le lit sans laisser passer aucunes émotions. Même si Tom tentait une approche délicate le brun la considérait comme déplacée. Il savait que Tom ne courrait pas après l’argent mais il avec quand même l’impression de juste servir de pompe à fric, il retira donc brusquement sa main avant que Tom n’attrapa l’autre, celle ou était son alliance. Bill eu du mal à comprendre ou Tom voulait en venir en faisant ca. Et ce n’était pas ses quatre mots qui allaient l’aider à rétablir la situation. Il le laissa faire sans rien dire avant de lui répondre avec un ton neutre qu’il n’employait jamais avec lui.

- Ca ne me tuera pas ne t’en fais pas.

Il enleva sa main continuant ce qu’il faisait, il sourit lorsqu’il trouva enfin ses chewgum puis il en prit un avant de remettre tout son bazar et d’attraper le courrier d’Agathe lui avait laisser, un peu comme s’ils étaient revenu au début et que Bill commençait sa journée normalement à savoir dans quelles soirées il était invités ou bien comme un bon dans le futur ou ils vivraient ensemble tout en ayant des vies séparées. Il ouvrait doucement les enveloppes recevant des chèques, des factures, des invitations et d’autres machins. Il n’avait rien à dire à Tom, il n’allait pas s’excuser d’être trop riche ou d’avoir voulu offrir des cadeaux à celui qu’il aimait c’était totalement absurde. Tom le regardait l’air vraiment désemparé en le fixant et c’était insupportable. Bill posa tout son courrier en soupira sur le lit avant d’ancrer ses yeux dans les siens, la seule différence était que Tom semblait vraiment anéantit alors que Bill lui avait au contraire l’air fort en réalité il avait juste remit cette façade qui était vraiment dur à faire partir.

- Arrête de me regarder comme ca. Tu veux que je te dise quoi Tom ? Que ca n’est pas grave et que je me fou de vider mon compte bancaire comme ca chaque jour un peu plus ? Ca n’est pas vrai. J’ai claqué plus d’un million d’euros pour juste qu’on puisse vivre ensemble, sans compter les frais de notaire, plus les frais de déplacement de l’argent, le déménagement qui va avoir lieu, je vais encore avoir les frais de mariage, plus la bouffe, plus l’assurance, plus tout le reste. Oui je suis attaché à mon fric et oui j’ai besoin moi aussi d’avoir des cadeaux. Tu ne t’en rends pas compte et plus simplement tu t’en fou car tu ne vois pas l’utilité d’un t-shirt à 300€ que je ne mettrais surement qu’une ou deux fois mais moi je ne vois pas non plus l’utilité de payer pour pouvoir t’épouser tu vois et pourtant et bien la note est déjà bien salé. Toi tu n’as rien à faire Tom, tu restes là et tu profites de la situation que tu as. Tu es en couple, tu es bientôt marié et tu n’as pas un rond à dépenser pour quoi que ce soit, tu as juste à profiter. Tu as l’amour, l’appart, les vacances, la bouffe qui coute cher, plein de nouvelles fringues, les voitures, les guitares, tu n’es même plus obligé d’aller à l’école parce que de toute façon tu sais pertinemment que ma collection ce vendra bien et que j’aurais toujours de quoi subvenir à nos besoin seulement tu ne vois pas toi ce que moi je ne peu pas faire. Parce que tu penses que j’ai déjà tout et que de toute façon tu ne cherches même pas à savoir ce qui pourrait me manquer. Alors oui j’ai parfois le droit de dire que tu aurais pu payer un diner au restaurant quand je vois l’état de mes finances. Et ne me dit pas encore que tu n’as jamais rien demandé de tout ca. C’est facile de dire que tu peu t’en passer maintenant que tu as tout. Mais sans tout ca Tom tu sais bien que ca n’aurais pas tenu deux jours entre nous. Alors même si sa te fou en colère et même si là tu as juste envie de me dire de la fermer tu sais que j’ai raison et je ne pense pas avoir été vraiment exigeant envers toi je ne t’aie jamais rien demandé, je pensais que tu essaierais par toi-même de voir de quoi j’aurais besoin mais ca n’est pas le cas.

Bill le regardait durement même si son cœur était entrain de saigner et qu’il aurait pu ce mettre à pleurer. Il attrapa son revenu de compte bancaire et il le déchira en miette il ne voulait plus avoir sous les yeux ce qu’il faisait pour Tom parce que toute façon cela lui retombait forcement dessus, qu’il fasse les choses du mieux qu’il pouvait ou non il serait toujours en tord. Il ce dirigea dans son dressing allant chercher son grand sac Louis Vuitton, il avait promis à Tom qu’il pourrait faire du cheval demain et il tiendrait sa promesse malgré tout.

Tom eut un coup au coeur que Bill agisse avec lui comme avec n'importe qui. Il ne pensait pas qu'en ayant été honnête, il récolterait autant de froideur de la part de son compagnon, ça lui apprendrait à dire ce qu'il pense. Bill continuait ses petites affaires comme s'il n'était pas la et Tom se dit que la ou pas, ça n'aurait fait aucune différence pour le brun. Il ne savait vraiment pas quoi dire pour arranger la situation, d'autant que Bill ne lui facilitait pas les choses avec son attitude. Et comme si ça ne suffisait pas, l'androgyne l'accablait de reproches, lui faisant baisser le regard et serrer ses poings. Ca lui faisait mal que Bill réduise leur relation uniquement à l'argent comme s'il n'y avait que ça dans la vie. A quoi bon lui répondre puisque le brun était convaincu de ce qu'il disait. Gardant le silence, il releva la tête quand il sentit que Bill s'était levé, celui ci allant dans la salle de bain. Le coeur vraiment douloureux et les larmes aux yeux, Tom quitta la pièce sans bruit et retourna dans la salle aux jouets, utilisant ses dernières forces pour s'effondrer dans le cocon qu'ils s'étaient fabriqué et de remonter complètement la couverture sur lui. Ce fut le signal pour ses larmes qui dévalèrent ses joues sans bruit, sans un sanglot. Il voulait juste revenir quelques heures en arrière, quand tout allait encore bien entre Bill et lui. Son regard tomba sur un couteau qui était resté la. Il semblait lui faire de l'œil et Tom l'attrapa, le faisant tourner entre ses doigts. Il savait qu'il ne supporterait pas que Bill le quitte une seconde fois et cette situation ressemblait trop à leur précédente séparation pour ne pas qu'il s'en inquiète.

Bill était dans le dressing entrain de faire leur valise. Il n’avait prévu de rester que pour le week-end les affaires de Tom rentreraient donc bien dans le grand sac. Il y mit d’abord ses quelques vêtements tentant au passage de ce calmé. Préparer leur séjour l’apaisait doucement même s’il était toujours blessé des paroles du dreadé. Son discours lui revenait peu à peu en tête lui faisant monter les larmes aux yeux. Il avait vraiment été odieux avec Tom, certes il lui avait dit ce qu’il pensait, il avait été franc avec lui, mais il savait que la franchise n’était pas bonne dans un couple mais Bill ne pouvait admettre l’idée que pour être heureux dans son couple il devrait mentir à son fiancé, c’était inconcevable. Il avait finit de mettre ses affaires quand il commença à mettre celles de Tom. Il s’arrêta devant les t-shirts en ce mordant la lèvre, il ne pouvait vraiment pas ce résoudre à rester fâché avec Tom et à lui faire sa valise. Il attrapa quelque t-shirt, peu être que faire leur bagages ensemble pourrait les réconcilier un peu ? Il inspira ce donnant du courage mais le sourire qu’il avait eu tant de mal à faire venir sur ses lèvres s’évanoui quand il vit que Tom n’était plus là, il pria au plus profond de lui qu’il ne ce soit pas enfui. Il sortit de la chambre d’un pas hésitant et demanda à Agathe si elle n’avait pas vu celui qui faisait battre son cœur, elle lui indiqua la salle des jouets et le brun soupira rassuré. Il prit le sourire le plus sincère qu’il pu ce dirigeant vers la pièce qu’il ouvrit sans précautions avant de s’arrêter choqué par ce qui ce tenait dans son champs de vision. Il lâcha tout ce qu’il tenait dans ses mains laissant les nombreux portes manteaux taper bruyamment contre le sol. Il alla aussi vite qu’il pu vers Tom attrapant le couteau par la lame avant de le balancer à l’autre bout de la pièce il ce foutait d’avoir les mains qui pissaient le sang, ce qu’il avait dit avait faillit tuer Tom, son Tom. Les larmes coulaient désormais abondamment sur ses joues, Tom le détestait maintenant il en était sur. Il l’attrapa par les poignets un air désespéré, son fiancé allait vraiment faire le choix de le laisser seul ici plutôt que d’essayer d’arranger la situation, il n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie de rester à ses côtés. Bill ce pinça les lèvres très fort, Tom n’avait pas le droit de le quitter, il en était hors de question. Ce fut plus fort que lui il n’eu le temps de comprendre son geste qu’il avait déjà giflé Tom. Pas par méchanceté mais le brun était vraiment en colère, en colère que Tom ait pu vouloir l’abandonner si lâchement.

- Tu es dingue hein ?! Qu’est ce qui te passe par la tête bon dieu ?! Je t’interdis de faire ca ou d’essayer de recommencer un jour est-ce que c’est clair ?! Est-ce que tu comprends Tom ?! Ne refais jamais ca !

Les paroles de Bill étaient coupées par des sanglots, il secouait Tom dans ses paroles, le blond n’avait pas vraiment l’air d’avoir conscience de ce qu’il s’apprêtait à faire. Merdre ils étaient fiancé quand même, il n’avait pas le droit de partir. D’accord Bill avait été odieux avec lui quelque minutes auparavant mais cela ne lui donnait pas l’autorisation de foutre sa vie en l’air, de détruire leur couple et leur histoire d’amour comme ca. Bill avait un sale caractère, cela ne voulait pas dire qu’il n’aimait pas Tom. Il n’arrivait pas à empêcher les larmes de couler sur ses joues, noircissant son visage de la tonne de maquillage qu’il avait. Il voulu regarder les poignets de Tom et il les vit totalement rouge. Il eu d’abord peur que le blond ce soit coupé et qu’il soit trop tard il vira la tonne de sang qui c’était accumulé sur les poignets du blond avant de soupirer de soulagement, il n’était pas blessé, mais il lui fallut quelques minutes pour ce rendre compte qu’en fait c’était de lui que venait tout cela, il fut rassuré. Tom n’avait rien il allait bien. Il poussa un autre soupire soulagé avant de prendre celui qu’il aimait dans ses bras le serrant fort contre lui. Il avait eu tellement peur. Son ton ce radouci peu à peu ainsi que le flot de ses larmes même s’il pleurait toujours.

- Ne refais jamais ca Tom. Plus jamais.

Tom observait toujours le couteau, ne sachant pas quoi faire mais plus les minutes passait et plus il se disait qu'il n'avait pas le choix s'il ne voulait pas souffrir et au moins Bill n'aurait plus de problèmes et il pourrait ainsi reprendre sa vie d'avant sans se soucier de ce qu'il fallait dépenser. Le blond allait passer à l'acte quand le couteau disparut de ses mains. Il voulut regarder autour de lui mais il ressentit une vive douleur à la joue, se demandant d'ou ça venait, il essaya de se concentrer sur le bruit qu'il entendait mais il était trop loin pour bien comprendre tout ce qui se disait. Comme une poupée de chiffon, il se laissa secouer sans rien dire. Le dreadé sentit une chaleur autour de lui et une odeur qu'il reconnaitrait n'importe ou qu'il soit. Revenant peu à peu de ses songes, il passa ses bras autour de celui qu'il aimait.

- Bill.

Jamais le ton de sa voix n'avait été aussi petit et aussi faible. Tom ne s'était jamais montré dans un tel état à quelqu'un mais la peur de perdre Bill était plus forte que tout.

- J'ai eu peur que tu ne veuilles plus de moi... comme... comme la dernière fois.

Tom était terrorisé, maintenant qu'il n'était plus dans sa semi transe il se rendait compte de sa connerie et avait peur plus que jamais que Bill veuille le quitter à cause de sa faiblesse. Son corps tremblait de partout et ses mains s'accrochait désespérément au T-shirt du brun.

- Je veux pas que tu me quittes... Je veux rester avec... avec toi.

Autant Tom avait été sans réaction quelques instants auparavant, autant la il commençait à vraiment paniquer et ses paroles et ses mouvements devenaient désespérés. Il s'état mis en tête que Bill allait le quitter et serrait celui ci presque à l'en étouffer.

Tom nicha sa tête dans le coup de Bill, mouillant son T- shirt de ses larmes, essayant de se calmer en se shootant à son odeur. Ses mains étaient crispés sur le haut de son fiancé, ses paroles résonnant comme une douce mélodie à ses oreilles, bien loin du ton qu'il avait employé il y avait quelques minutes. Le dreadé essaya de se calmer, calquant sa respiration sur les battements de coeur qu'il entendait venir du brun du fait qu'il avait son oreille posé sur son épaule. Tom était presque calmé quand Bill voulu rompre leur étreinte ce qui le paniqua légèrement mais il fut bien vite rassuré quand celui ci caressa lentement sa joue. Tom appuya sa tête dessus pour profiter au mieux du toucher du brun.

- Promis tant que tu resteras avec moi.

Ce n'était pas une menace ou quoi que ce soit, Tom confessait juste ses peurs et ses doutes à l'homme de sa vie. Il pensait réellement qu'il ne pourrait pas continuer sans Bill et ce n'était pas pour l'effrayer ou l'obliger à rester avec lui qu'il avait murmuré cette phrase. On sentait dans son regard qu'il était perdu et qu'il ne savait pas pourquoi Bill lui enlevait son T-shirt, encore moins quand celui ci le déchira en deux. Ce n'est qu'à ce moment la qu'il remarqua qu'une couleur rouge avait élu domicile sur les mains de l'androgyne, lui faisant agrandir les yeux.

- C'est de ma faute si tu t'es blessé.

Dit-il la lèvre tremblante. Les larmes coulaient à nouveau sur ses joues, il venait de se rendre compte que les mains de Bill étaient en sang et que c'était de sa faute s'il était dans cet état. Toujours paniqué, il se recula précipitamment, se servant de la couette comme d'une barrière pour ne plus faire de mal à personne.

- Tu ne devrais plus t'approcher de moi. Tu risque encore de te faire mal à cause de moi et je ne veux pas.

Tom hochait négativement la tête, murmurant sans cesse des non.

Tom n'eut pas la force de repousser Bill car malgré tout il avait besoin de sa présence à ses cotés. Il le laissa donc rentrer dans son cocon. Le dreadé avait beau vouloir protéger Bill de lui, il ne pouvait s'empêcher de vouloir quand même être tout le temps en contact avec son fiancé. De mauvais grâce, Tom se leva et suivit le brun, sa main fermement accroché à la sienne. Bill aurait put l'amener ou il voulait qu'il ne s'en serait même pas rendu compte. Cependant ils arrivèrent dans la salle de bain ou son amour sortait tout le nécessaire pour bien se soigner. Tom calculait tout ses gestes pour que Bill ait le moins mal possible. Il se sentait lui même faible et nauséeux mais il se devait d'être fort pour son fiancé. Si Bill remarquait qu'il n'était pas l'homme parfait, il le quitterait et ça il ne voulait pour rien au monde. Les paroles du brun le rassurèrent un peu, il prit une de ses mains et la désinfecta avec douceur. Il voyait Bill grimacer mais il ne pouvait pas aller plus vite au risque de lui faire plus mal. Une fois les plaies désinfectés, il s'appliqua à mettre bien les bandages. Sa langue sortait de temps en temps, signe de sa concentration et une fois tout ça fini, il déposa un baiser sur les mains du brun, lui signifiant avoir terminé. Il n'attendit pas sa réponse pour se glisser dans ses bras et se serrer fort contre lui.

Tom soupira de bonheur, après l'horrible moment qu'il venait de se passer, cet instant avait des semblants de renaissance et il ne pouvait que s'en réjouir. Il n'y avait pas d'autres endroits au monde ou il se sentait plus en sécurité. Le blond ne voulait plus quitter l'amour de sa vie, sa main restait encré dans la sienne qu'il soit dans la salle de bains, dans la pièce aux jouets ou de retour dans la chambre en train de choisir des hauts.

- Va pour ces deux la alors.

Tom sourit et embrassa son homme sur la joue avant d'attraper les deux T-shirts et de les ranger dans le sac. Il n'oublia pas de prendre son T-shirt fétiche, le Miskeen noir avec des arabesques blanches, jaunes et rouges et remarqua avec surprise que Bill avait déjà rangé le reste de ses affaires. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il prenait celui qui faisait battre son coeur dans ses bras.

- Merci d'avoir tout rangé, tu es un amour.

Le blond déposa un tendre baiser sur les lèvres de son amour, baiser qui se transforma bien vite en quelque chose de plus passionné avec une pointe d'urgence.

Tom laissa Bill s'asseoir sur ses genoux avec plaisir. Le blond était toujours avide de plus de contacts avec son fiancé et s'il le pouvait il se fondrait en lui pour qu'ils ne fassent plus qu'une personne. Les caresses de son amour le faisaient frissonner et c'est avec de l'admiration dans le regard pour ce bel éphèbe qu'il l'écouta religieusement parler. Les caresses de son homme étaient douce et tendre et c'était tout ce dont il avait besoin en ce moment. Un baiser sur les lèvres de son homme et aussi vite que speedy gonzalez, il se rendit dans le dressing et enfila le premier T-shirt qu'il trouva. Il ne voulait plus perdre de temps à être séparé de son amour. Qui sait ce que l'avenir leur réservait ? Tom préférait profiter des moindres instants qu'il passait en compagnie de l'homme de sa vie. De retour dans la chambre, il se hâta, peut être un peu trop même de reprendre Bill dans ses bras et de l'embrasser chastement.

- Ce soir mais à condition que ce soit moi qui conduit.

Dit-il dans un sourire taquin. Il avait beau se sentir encore légèrement faible, ce n'était pas une raison pour ne pas embêter un peu son magnifique androgyne. Bien sur qu'en vrai Tom laisserait Bill conduire car après tout lui ne connaissait pas le chemin et cela lui permettrait de pouvoir observer à loisir la son beau fiancé. Le blond délesta Bill du sac pour pouvoir attraper sa main et enlacer leurs doigts, lui souriant amoureusement. Il sourit encore plus quand il vit le repas qu'Agathe leur avait préparé. Le dreadé s'assit en face de Bill et attrapa à nouveau sa main.

- C'est parfait.

Tom remercia Agathe qui avait déposé leurs assiettes et prit sa fourchette piochant dans sa purée avant de la porter à sa bouche.

Le sourire ne quittait pas ses lèvres, Tom était vraiment heureux, comme le calme après la tempête. Toutes ses émotions lui avait ouvert l'appétit et c'est plus que goulument qu'il mangeait son repas. Il se fit d'ailleurs reprendre par Bill qui lui essuya tendrement la purée qui avait échappé à son massacre gustatif. Son sourire se fit un peu plus timide tandis que sa main était toujours encré à celle de son brun. Heureusement que Agathe avait déjà découpé le jambon dans leurs assiettes sinon il aurait été obligé de le lâcher.

- Désolé.

Tom mangea plus calmement son repas et heureusement car il ne voulait pas qu'Agathe le voit manger comme un porc. Il avait vite compris que la femme était importante pour Bill et il voulait faire bonne impression. Peut être un peu stupide pour certains mais lui le voyait comme ça.

- J'ai déjà hâte qu'on recommence.

Et Tom était sincère. Malgré leur dispute qu'il voulait oublier, la journée avait été magnifique et des journées comme ça il était prêt à en passer tout les jours. Pas de pressions, pas de problèmes, juste Bill et lui et leurs cotés enfantins qui ressortaient, c'était le paradis. Avant que Bill ne retourne se mettre assis, Tom l'attrapa par le col et le tira à lui pour l'embrasser passionnément, ses bras autour de son cou. A bout de souffle il le relâcha et après lui avoir déposer un dernier petit bisou sur les lèvres, il le laissa retourner à sa place.

Tom était littéralement hypnotisé par les gestes de son beau brun, si bien qu'il en avait totalement oublié sa pauvre glace qui fondait dans son petit pot. Le blond sortit de sa transe quand son fiancé bougea, rompant leur contact visuel le temps qu'il se déplace pour venir se mettre sur les genoux de Tom qui l'accueilla avec plaisir. L'injustice du petit pot de glace fondu fut vite réparer, Bill s'occupa de donner la béquée à Tom qui mangeait le plus sensuellement possible dans le but de chauffer son brun et que celui ci craque. Son plan sembla marcher puisque Bill craqua avant la moitié du pot, se jetant comme un affamé sur ses lèvres. Tom n'était pas en reste car il participait activement au baiser, y faisant passer toute la frustration qu'il avait ressenti dans la journée à ne pas pouvoir faire de gros câlins avec l'homme de sa vie.

- J'espère que tu en as bien profiter parce que la période de sagesse est finie.

Tom se jeta à son tour sur les lèvres de Bill et prit dans sa passion il agrippa les fesses du brun et se leva, faisant racler la chaise sur le sol avant qu'elle ne tombe dans un bruit sourd. Bill noua automatiquement ses jambes autour de sa taille et Tom se dirigea vers le salon pour y allonger Bill sur le canapé. Cette même personne le regardant interrogativement et Tom répondit en vitesse un chambre trop loin avant de réattaquer avec toujours autant d'ardeur la bouche de l'androgyne.

Tom ne répondit pas, trop pris dans tout ses baisers qu'il échangeait avec son beau brun. On pouvait voir dans ses yeux à quel point il désirait l'homme sous lui mais qui oserait affirmer le contraire ? Le plus parfait dans tout ça c'était qu'il était à lui et cela pour toujours. Au beau milieu d'un baiser, Tom sentit que Bill frottait délicieusement sa virilité douloureusement tendue dans son pantalon de pyjama avec l'aide de son genou. Un gémissement franchit la barrière de ses lèvres et avant qu'il n'ait eut le temps de s'en rendre compte, il s'était retrouvé à son tour plaqué contre le canapé avec le plus bel homme de Paris sur lui. Ses mains sur son corps lui donnaient des frissons et sa bouche lui tirait des gémissements à peine audible. Le spectacle que lui offrait Bill était à tomber. Tom se demandait comment il faisait pour ne pas lui sauter dessus dans la seconde. Il eut sa réponse quand le brun appuya ses fesses contre sa verge, lui tirant d'autres sons, sortant de sa bouche tel une mélodie. Tom ne démentit pas son affirmation car après tout c'était vrai qu'il était un mauvais garçon. Il allait répliquer juste pour le plaisir de contredire Bill mais il avait trop envie de le sentir en lui, c'était presque devenu un besoin vital et la il était en manque. Cependant il n'oubliait pas son coté taquin et se contrôlant du mieux qu'il put, Tom se retourna le plus lentement possible, se mettant à quatre pattes et se cambrant exagérément, tournant ensuite sa tête vers Bill en se mordillant la lèvre.

- Comme ça ?

Tom connaissait déjà la réponse mais il aimait entendre son fiancé lui dire à quel point il était désirable. S'il était aussi sur c'est qu'il avait bien vu le regard de Bill se noircir encore plus par le désir.

Tom n'était pas maso mais sa peau était toujours plus sensible pendant l'acte et les ongles de Bill faisaient des merveilles sur sa peau. Un merveilleux contraste entre la douleur et le plaisir. Le dreadé observa Bill grimper sur le canapé, ne le lâchant pas du regard et tournant sa tête le plus qu'il pouvait pour le voir se positionner derrière lui et attraper ses fesses, lui arrachant un soupir de contentement qui fut bien vite remplacer par de la frustration voyant que Bill ne faisait que l'effleurer.

- Arrêtes de parler et agis...

Tom eut un dernier regard provocant avant de remettre sa tête droite, il ne pouvait pas garder sa tête tournée très longtemps car cela lui faisait mal à la nuque ce qui faisait qu'il ne voyait pas ce qu'il faisait. Au bruit de succion, il reconnut que Bill devait se lécher les doigts pour le préparer et Tom s'attendit à ce que celui ci le prépare mais au lieu de ça il s'enfonça directement en lui, lui arrachant un hurlement à mi chemin entre la douleur et le plaisir. Douleur parce qu’il se sentait déchiré de l'intérieur malgré son état d'excitation avancé et plaisir car il avait enfin son amour en lui et cela valait bien toutes les souffrances. Le blond se sentait enfin entier et malgré que ses pensées soient toutes accaparées par le même homme, il réussit quand même à enfoncer ses doigts le plus possible dans l'accoudoir bien que cela ne changea pas grand chose au fiat qu'il bougeait d'avant en arrière au rythme des puissants coups de bassins de son brun.

Tom se laissait faire et après tout pourquoi protesterait il alors qu'il avait la partie de jambes en l'air la plus intense de sa vie ? Bill maltraitait délicieusement sa prostate et à chacune de ces entrées il touchait sa prostate ce qui le faisait hurler de plaisir.

- Han Bill ! Continue... Plus fort !

La douleur du début avait totalement disparu et toute la passion que Bill mettait dans ses coups de reins se ressentait sous forme de décharges électriques qui lui traversaient tout le corps, le faisant toujours gémir de plus en plus son plaisir et à quel point Bill lui faisait divinement bien l'amour. Sa peau était maltraité et même sans le voir il savait qu'il aurait les marques des ongles de Bill dans sa peau et peut être même qu'un peu de sang coulait mais pour l'instant il s'en fichait, tellement prit dans son plaisir. Tout ce qu'il arrivait à faire était d'haleter bruyamment - son corps en sueur balloté d'avant en arrière - et de gémir ou plutôt hurler serait un terme plus approprié. Il se déchirait littéralement la voix à hurler encore et encore des oui et des continue, plus vite, plus fort et Bill exécutait ses ordres comme un automate, pour son plus grand plaisir. Le blond profita que Bill ait moins de contrôle pour ramener brusquement son bassin en arrière, faisant ainsi frapper avec violence sa prostate, plus violemment que jamais.

- Oh Bill ! Putain t'arrêtes pas ! C'est tellement... Haaaaannnn !

Tom n'avait pas pu finir sa phrase, l'orgasme l'ayant atteint de plein fouet. Il se laissa tomber sur le canapé, les bras pendant lamentablement par dessus et le poids de Bill sur lui. Ne pouvant pas parler pour le moment, il se contenta de soupirer de bonheur et de calmer sa respiration haletante.