Retour de vacances [Pv Bill & Jenny][Finit]

Tom remarqua bien le regard méchant de Bill mais ne fit comme si de rien n'était. Il laissa Jenny passer ses mains sur son torse, dans la limite de l'acceptable, ne faisant toujours pas attention au brun. Il eut un coup au coeur quand Bill insista bien sur ses propriétés et choqué quand il lui assena une gifle. Il avait prévu qu'il ne réagirait pas forcément bien mais à ce point, il trouvait que c'était un peu excessif. Tom soupira, las. Il enleva les mains de Jenny de son corps et la regarda bien droit dans les yeux.

- Désolé mais tu le connais mieux que moi je penses que tu as l'habitude.

Tom soupira encore une fois, se retournant dans le but de rejoindre Bill dans la chambre.

- Je vais aller le voir je pense que tu ferais mieux d'attendre ici.

Tom alla jusqu'à la chambre de Bill, connaissant le chemin par coeur à présent. Il trouva son prince dans la salle de bain, vomissant tout le contenu de son estomac dans les toilettes. Le dreadé même s'il se dit que le brun l'avait bien merité l'aida quand même, lui tenant les cheveux d'une main et lui caressant le dos de l'autre. Il attendit que Bill ait terminé pour qu'il puisse discuter de sa réaction un tant soit peu excessive.

Bill resta penché au dessus les toilettes pendant quelques minutes avant de se relever il chassa la main de Tom de ses cheveux sans même lui adresser un regard. Certes il réagissait plus qu’excessivement mais il avait toujours été comme ca et il ne comptait pas changer juste pour faire plaisir à Tom. D’autant plus qu’il ne contrôlait quedal. A moitié défoncé et pas loin de la gueule de bois il disait franchement tout ce qu’il pensait et de manière odieuse. Il alla jusqu’au lavabo et ce lava les dents afin de faire passer l’arrière gout qu’il avait dans la bouche. Il enleva son t-shirt puis il se retourna vers Tom, il n’avait pas envie de discuter, encore moins avec Tom et encore moins alors que le mal de tête commençait à arriver. Il montra la porte du doigt envoyant un regard plutôt mauvais à Tom.

- Tu sors d’ici j’aimerais prendre un douche et tu sors de ma chambre et plus simplement tu sors de chez moi. Et n’oublie pas ta valise je n’aie pas envie que tu reviennes chercher les petites affaires que tu oublieras dans le pathétique espoir que dans deux jours je serais de meilleure humeur.

Voyant que Tom ne bougea pas le brun fronça les sourcils, il n’espérait même plus une réaction de la part de Tom il voulait juste ne plus le voir. Il détacha la petite chaine qui était à son poignet et la lui lança maladroitement la laissant tomber aux pieds du dreadé.

- N’oublie pas ca, ca ne me sert à rien j’ai déjà tellement de bijoux que je peu ouvrir une joaillerie alors je trouverais bien quelque chose pour remplacer ce minable machin. Peu être même que Alexis m’offrira quelque chose pour remplacer.

Il se retourna allant dans son armoire chercher des vêtements propre et espérant surtout que le blond ne serais plus la à son retour.

Tom fronça les sourcils quand Bill rejetta violemment sa main. Il allait répliquer mais Bill prit la parole avant lui. Il écouta la tirade du brun sans broncher. Extérieurement il avait l'air bien mais intérieurement il était devasté, il était même sur d'avoir entendu son coeur se briser. Bill avait beau être bourré, le blond savait qu'il disait ce qu'il pensait. Ravalant ses larmes, il ramassa la gourmette à ses pieds, la rangea dans sa poche puis retourna dans la chambre, ramassa toutes ses affaires qui trainaient puis les rangea dans sa valise qu'il aggripa sa et descendit les escaliers. Tom avait beau vraiment aimé Bill il ne pouvait pas rester après tout ce qu'il avait entendu, il avait aussi ses limites et la le brun les avaient largement depassés. Arrivé dans le salon, il remarqua que Jenny était encore la, assise dans le canapé.

- Je vais rentrer chez moi. Désolé que notre rencontre ne ce soit pas passé dans les meilleurs conditions.

Effectivement elle s'était installé dans le canapé, obéissant bien gentiment a ce que le blond lui avait dit de faire. Une coupe de champagne dans la main elle vit Tom descendre avec sa valise. Elle resta un moment septique, ce n'était pas la premiere fois que Bill était bourré et elle se doutait qu'il avait très certainement dit des choses peu agréables. Est-ce qu'il fallait qu'elle fasse quelque chose ? Devait elle faire en sorte que ça remarche entre ces deux là ? Après tout, ce qui avait été dit ce soir n'avait pas d'importance. Elle attrapa la valise du dreadeux, aussi légère que son sac Dior dans les meilleures moments, et tenta tout de même un sourire qui se voulait rassurant. Certes, elle aussi n'était plus très net mais elle se voyait mal ne pas réagir.

Tu sais il ne faut pas vraiment faire attention. Nous nous sommes dit beaucoup de choses horribles, mais nous sommes toujours amis. Il faut juste savoir que dans ces cas là il n'y a pas grand chose à faire a part attendre. Si tu veux j'ai une chambre d'amis. Tu reviendras quand il sera calme...

Ignorant encore le degré d'intimité de ces deux là, elle se disait que c'était peut-être encore la meilleure chose à faire. Dans ce milieu rien ne comptait vraiment à part l'apparence, et le petit blond lui faisait quand même un peu pitié... Surtout qu'elle était en partie responsable. Alors oui elle n'était peut-être pas enchantée de les voir ensemble, mais elle devait se rabattre au choix de Bill.

Tom se laissa faire diriger vers le canapé, plus vraiment en état de faire quelque chose. Il garda tout de même son masque d'homme fort car il n'avait pas vraiment confiance en Jenny pour lui montrer qui il était vraiment. Il louait les efforts de Jenny qui essayait d'être gentil mais il ne se voyait vraiment pas aller chez elle. Il préferait largement aller lacher sa peine dans son lit, sous sa couette, dans un environnement rassurant. Et puis il avait toujours l'infime espoir que Bill viendrais le voir et ce n'étais pas en allant chez elle que tout s'arrangerait. Tom soupira puis se passa une main sur le visage.

- Je ne pense pas que venir chez toi soit la meilleure solution.

Tom n'avait pas envie de partir, il voulait revenir deux jours plus tôt quand tout allait encore bien entre lui et Bill mais ce qui était fait était fait et il ne pouvait pas revenir en arrière simplement parcequ'il en avait l'envie.

- Je vais rentrer chez moi et je verrais bien ce qui se passe. Par contre je peux te demander un service ?

Il attendit que la brune hoche la tête et plongea la main dans sa poche, sortant le bracelet.

-Quand Bill sera calmé est ce que tu pourras lui rendre ce bracelet ? Je pense qu'il voudrait le garder.

Il refusait de venir chez elle. D'un autre coté il fait un peu ce qu'il veut. Cette réponse n'éveilla en elle aucune réaction. Elle était prête à lui dire que de toute façon en vivant dans 250m² toute seule elle ne se rendrait même pas compte de sa présence, mais se ravisa. Elle écouta tout simplement ce qu'il avait à lui dire et prit le fameux bracelet. Elle y jeta un bref coup d'oeil et reporta son attention sur Tom. Ca ne lui coûté rien, ça elle était capable de le faire !

Ne t'inquiètes pas je ne manquerais pas de lui donner. Et bonne chance pour que ça s'arrange entre vous alors.

Un bref et rapide sourire sur le visage elle s'enfonça bien tranquillement dans le canapé. Si elle avait l'intention de bouger tout de suite ? Pas vraiment. Il resté encore beaucoup de champagne et elle trouverait bien dommage de le gâcher. Une fois encore on pouvait lui faire confiance pour qu'elle termine tout.

Bill était tranquillement partit prendre une douche même si il avait le cœur lourd. Il allait pouvoir reprendre sa petite vie tranquille mais il ne savait pas si cela était une bonne ou une mauvaise chose. Sa douche s’éternisa une bonne demi-heure avant que Bill ne sorte et s’habille convenablement il s’appliqua juste une petite couche de fond de teint avant de mettre une paire de lunettes Chloé sur son nez pour masquer son visage pas maquiller puis il retourna dans le salon. Il sourit voyant Jenny assise sur le canapé il savait qu’elle n’aurait pas bougé à son retour, c’était une vielle habitude entre eux. Bill partait au quart de tour, elle le laissait piquer sa crise puis il revenait et tout ce passait de nouveau bien. L’essentiel était que l’image de la perfection ne soit pas abimée. Il s’assit doucement à ses côtés remplissant son verre de nouveau. Un grand silence avait pris place mais il n’était pas vraiment gênant, il fallait juste que la conversation reprenne et la suite ce ferait naturellement.

- Je crois que l’on peu rajouter cette soirée à la liste des plus mouvementée et aussi de celle ou j’ai piqué ma plus grosse colère.

Il avala doucement une gorgée de champagne riant doucement. Son impulsivité était sans aucun doute le pire de ses défauts.

Dans son canapé la jeune femme attendait que son ami ne soit de retour. Elle entendait qu'il prenait une douche et à chaque minute qui s'écoulait la bouteille de champagne se vidait peu à peu. Au bout d'une bonne demi heure le brun arriva. C'était évident, ils ne se dirent rien pendant quelque temps puis, un verre à la main, il fini par reprendre la parole. Elle le regarda tendrement et se rapprocha de lui.

Je pense aussi, mais pour une fois ce n'est pas tombé sur moi. Tant mieux pour moi, tant pis pour les autres !

Elle but une nouvelle gorgée de champagne, et en manque de contact humain prit Bill dans ses bras faisant attention à leur coupe. Elle posa rapidement sa tête sur son épaule sans rien dire, elle n'avait vraiment pas à s'expliquer sur ses gestes.

Tu sais que tu es mignon avec ces lunettes ? Et je suis désolée d'avoir gâché ta soirée, si tu veux j'ai une superbe bouteille de vin chez moi. Je ne sais pas si tu as déjà mangé ?

Un petit dîner aux chandelles quoi de mieux ! Et non, elle n'avait pas oublié sa promesse à Tom, mais ce n'était pas vraiment le moment.

Bill rigola, c’est vrai que pour une fois Jenny devait être heureuse que le brun ait passé sa colère sur quelqu’un d’autre. Il passa doucement son bras autour de la taille du mannequin la laissant prendre ses aises, c’était pour lui quelque chose de tout à fait naturel. Il passa en revu le foutoir qui trainait dans le salon trouvant qu’ils avaient été relativement sage tout de même. Le brun avait déjà plusieurs fois cassé une vitre ou l’écran plasma, il ce trouvait donc raisonnable pour une fois.

- Merci, je ne sais même pas d’où elles sortent je les aient retrouvées dans le tiroir des pinces à cheveux et élastique. Mais si tu dis que ca me va bien je vais les garder. Je meure de faim et pour une bonne bouteille de vin et un petit diner avec toi je crois que je veux bien faire l’effort de sortir de chez moi. Laisse-moi juste le temps de me maquiller.

Il lui posa un bisou sur le front et se leva allant dans la salle de bain. Même pour aller dans l’appart d’en face il fallait qu’il soit maquillé tout simplement car il savait qu’il devrait surement enlever ses lunettes à un moment ou à un autre d’autant plus qu’il savait que Jenny aimait bien diner avec lui dans un éclairage plutôt tamisé et que donc avec des lunettes de soleil il n’y verrait rien. Il mit seulement trente minutes à se faire beau avant de revenir en souriant. Il attrapa le sac Dior que la brune venait juste de lui offrir avant de ce positionner dans l’entrée avec un sublime sourire.

- Je suis prêt.

A peine proposée le dîner fut bien évidemment accepté ! Là, il fallait qu'elle se la joue maligne, elle savait que Bill allait mettre dans les 30 minutes pour se maquiller et se faire beau. Pendant ce temps elle devait se faire une rapide retouche maquillage, et envoyer un SMS à sa cuisinière histoire qu'elle prépare un truc a manger. Bien sur elle ne manquera pas de virer cette dernière de la maison une fois qu'ils y seraient rentrés. Son employé le savait bien et c'était très certainement une source de stress intense pour elle puisque si le repas n'était pas prêt à temps elle se prendrait très certainement un bon coup de poêle sur la tête. En cadeau bonus elle ne toucherait pas de salaire et pourrait s'estimer heureuse si elle n'était pas virée sur le champ ! C'est donc ce que fit Jenny. Elle commença par envoyer son sms et sortit une petite glace pour se faire une retouche. Bien plus rapide que son camarade à ce jeu là elle eut même du temps à perdre ! Elle se leva rapidement en voyant l'androgyne revenir, sourit et le prit par la main pour l'entraîner jusque chez elle. Pratique, il n'y avait que le palier à passer !

Quand elle poussa la porte une bonne odeur de cuisine s'en dégagea. Au moins le repas était en train de cuire c'était un bon début. Elle laissa son ami rentré en premier et le suivit le plus naturellement du monde jusque dans la salle à manger, jetant au passage un regard assassin à sa cuisinière pour lui faire comprendre qu'elle devait dégager !

Bill attrapa la main de son ami la suivant même si il aurait pu faire le trajet les yeux fermés. Ils entrèrent et Bill respira à plein poumons la bonne odeur du plat qui cuisait, même si il ne savait pas ce que c’était il était certain que cela serait bon. Jenny connaissait ses gouts et choisissait toujours des plats simples mais qui faisait leur petit effet. La table était subliment dressée, nappe blanche, bougies et vaisselle magnifique. Il sourit doucement et posa son sac à main sur le buffet récupérant juste son paquet de clope et son briquet. Il alla s’assoir tranquillement ne réclamant rien, il savait que même si Jenny n’était pas du genre à ce stresser pour des détails le fait que le plat soit encore entrain de cuire et non déjà prêt à être servis allait nécessiter qu’elle s’absente cinq bonnes minutes afin de faire passer un savon à la cuisinière et de vérifier que tout le reste du diner était prêt mais il savait la mettre à l’aise.

- Tu t’es encore plier en quatre pour que le cadre soit très agréable à ce que je vois. La vaisselle est magnifique, je me demande d’où elle vient… C’est vraiment super, je suis certain que ca va être une très belle soirée peu importe ce que l’on en fait.

Il lui sourit sincèrement, il savait très bien que ce n’était pas la jeune qui avait dressé la table ou préparé quoique ce soit mais c’était une sorte de petit secret entre eux. Bill faisait toujours comme ci durant sa pause maquillage la petite blonde c’était glisser en douce chez elle afin de lui faire plaisir et cela les mettaient tout deux de bonne humeur.

Directement dans la salle a manger. Elle remarqua avec satisfaction que sa table était dressée selon leur goût commun. Certes elle n'utilisait pas elle même ses petites mains pour tout poser, mais elle donnait toujours des instructions très précise. Autant pour le plat que pour la table. Elle aurait aimé s'énerver contre sa cuisinière mais Bill ne lui en laissa pas le temps. Un sourire soulagé se dessina sur son visage et elle s'installa en face de lui.

C'est de la porcelaine de Limoges. Rien de bien exceptionnel, mais c'est gentil de me complimenter. Je pense aussi que cette soirée sera très agréable, comme toujours.

En même temps qu'elle parlait, elle avait ouvert la fameuse bouteille de vin et lui en avait servit un verre. Un sourit léger et heureux, elle se sentait juste bien en sa présence. Il faut dire qu'ils avaient fait ça tellement de foi, qu'elle se sentait totalement à l'aise. Même si Jenny ne savait pas du tout ce qui se passerait pendant ce dîner et même après elle se disait juste que ce serait parfait. Tout comme eux !

Par contre tu m'excuses, je vais voir où en est le plat…

C'était donc le moment pour la cuisinière de se prendre le savon du siècle. En un temps record elle se retrouva dans la cuisine, s'apprêtant à tuer son employée. Visiblement celle-ci l'avait vu venir et avait tout fini en vitesse. Satisfaite, Jenny la pria donc simplement de partir et retourna vers Bill l'entrée en main. Seul moment dans sa vie où elle faisait le service ! Un sourire professionnel elle déposa l'assiette devant le brun et s'installa une fois de plus en face de lui. En entrée ? Du foi gras évidemment !

J'espère que ça te convient...

Elle espérait de tout son coeur, ne voulant que lui faire plaisir. Ca pouvait être surprenant mais après une bonne dispute rien de mieux que quelque chose de calme. Même quand ils se tapaient dessus ils finissaient plus ou moins de cette manière et préférait évité le sujet de dispute… Ou en plaisantait, ça dépendait de ce qui avait été dit.

Bill se laissa servir, il adorait voir Jenny mettre les petits plats dans les grands. Il se demandait d’ailleurs souvent si elle faisait ca pour tout les gens qu’elle invitait chez elle ou bien si il était l’exception mais il n’avait jamais osé lui demander cela paraissait quand même déplacé. Il gouta le vin et eu un sourire plus que satisfait, c’était en effet une très bonne bouteille. Il alluma une clope attendant que la belle revienne des cuisines et c’est avec surprise qu’aucun cris ne parvint à ses oreilles, il sourit, c’était signe que le diner était prêt. Jenny arriva avec deux assiettes de fois gras et les posa à la perfection un peu comme ci elle avait fait ca toute sa vie.

- C’est parfait en plus ca ira vraiment très bien avec le vin que tu à choisis et puis je n’aie aucun doute sur la qualité de ce que tu choisis pour nos petits diner.

Il posa sa cigarette dans le cendrier en cristal et pris un toast commençant à manger tranquillement. C’était en effet délicieux, il était certain sans même avoir vu le nom de la marque qu’il devait venir ou d’une grande boutique qui faisait des éditions limitées ou bien d’un grand restaurant qui avait bien voulu faire livrer une ou deux boites afin de répondre aux caprices de la jeune fille.

- Alors dit moi… Qu’est ce que tu as de prévu cette semaine ?

Il semblait se rendre compte des efforts qu'elle faisait pour lui. Pour une fille qui ne fait pratiquement rien de sa vie, servir des assiettes et choisir un plat était très certainement bien compliqué. Mais ça elle ne le dirait jamais. Bill avait un statut privilégié et plus il l'ignorait plus cela l'arrangé. Elle savait que dans ce monde, si quelqu'un savait qu'il avait une certaine influence il en profiterait. Et si son ami apprenait qu'il pouvait pratiquement tout faire d'elle, elle serait bien embêtée.

Tu sais que pour toi je fais ce qu'il y a de mieux.

Un petit regard au jeune homme, elle attrapa un premier morceau de fois gras et le porta a ses lèvres avec charme, comme si le monde entier observait ses moindres mouvement. Comme si sa vie en dépendait. Elle termina sa bouchée et se lécha sensuellement les lèvres.

Je ne sais pas trop en fait. Je pense que je sortirait a un ou deux cocktail mais ça je ne pourrais pas y aller toute seule... Tu veux m'accompagner ? Ca fait un moment que nous ne sommes pas sortie ensemble, ça me manque. Enfin tu as peut-être déjà quelque chose de prévu.

Elle haussa les épaules voulant signifier que ce n'était pas si grave si il ne venait pas avec elle. Certes ils faisaient tous les deux un couple très connu mais ça ne voulait pas forcement dire qu'ils ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre.

Bill profitait tranquillement de son diner, il adorait que l’on soit aux petits soins pour lui, peu importe de qui cela venait même si il devait avouer qu’il était moins dur avec Jenny car lui-même savait que s’improviser serveur ou même maitre de soirée comme ca quand on ne faisait rien de ses journées pouvait ce révéler dur et surtout mettre mal à l’aise. Il avait déjà essayé une fois et plus jamais il en recommencerait, cela avait été une catastrophe et puis il avait eu horreur de devoir interrompre son repas pour devoir s’occuper des autres.

- Crois moi je ne reste pas insensible devant autant d’intention, cela me fait énormément plaisir que tu fasses preuves d’autant de gentillesse. En plus tu sais y faire est c’est vraiment très agréable d’être chouchouté par toi.

Bill lui sourit il était sincère dans ce qu’il disait et tentait simplement de rassurer Jenny en lui montrant qu’il était là en ami. Cela faisait bien longtemps que Bill et Jenny n’étaient plus en concurrence mais il était conscient que parfois la peur de trop ce dévoiler et de ce prendre un couteau dans le dos était toujours présente. Il but lentement une gorgée du vin avant de répondre.

- Et bien je vais t’accompagner. Je n’aie rien de prévu, mis à part bien évidement aller déjeuner mardi midi au Flandrin histoire de pouvoir être au courant des dernières rumeurs et puis de savoir qu’elles soirées vont réclamer ma présence. Si tu veux je t’invite mardi, on pourra manger ensemble comme ca on organisera notre emplois du temps de la semaine.

Il flattait son ego ! Elle avait l'impression d'être caressé dans le sens du poil et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle aimait ça ! Après tout, quoi de plus agréable que de s'occuper d'un jeune homme aussi charmant ? Rien, a part se faire chouchouter soi même. Mais pour ce dernier point elle n'avait vraiment pas de quoi se plaindre.

Hum si tu savais comme c'est agréable de te chouchouter ! Je sais que les autres en crèvent de jalousie, qu'elles ont envie d'être à ma place, mais elles n'y sont pas et je pense qu'en fait elles n'y seront jamais.

Elle faisait tout pour que ça n'arrive pas. Dès qu'une petite jeune commencée à monté un peu, même si ça n'atteignait pas sa cheville, elle la coulé. Purement et simplement ! Il n'y a pas de pitié dans ce monde. Elle mangea une nouvelle part de foi gras tout en écoutant son ami.

C'est parfait nous avons tout le temps de nous organiser comme cela. Et de cette manière tu n'auras pas besoin de me redire toutes les rumeurs.

Un bon point, ça lui économisera de la salive il pourra en faire une autre utilité ! Et dieu sais qu'il y avait d'autres moyens de l'utiliser. Elle lui accorda une fois de plus un sourire et écouta le silence de l'appartement. Le sentiment d'être seule au monde avec lui était parfait. Mieux que dans ses rêves.

Il adorait la façon dont Jenny le complimentait. Cette façon de dire que des gens tuerais pour pouvoir passer ne serais-ce que cinq minutes avec le brun, comme ci elle était consciente de l’énorme privilège qu’elle possédait, d’autant plus qu’elle n’avait rien à donné en échange c’était une amitié gratuite, on aurait presque pu appeler ça une amitié sincère, mais rien n’était jamais vraiment sur dans ce monde.

- A moins de trouver quelqu’un de plus parfaite que toi jamais aucune fille ne te remplacera tu peu me croire. Aucunes d’elles ne peu devenir aussi parfaite et attachante que toi, même avec tout les efforts du monde. Tu excelles dans tout ce que tu entreprends c’est pour ca que tu es unique et c’est aussi pour ca que tu restes la numéro un.

Tout ses compliments pouvaient avoir l’air surfait mais en vérité ils étaient juste réaliste, Jenny avait toujours sur être la au bon moment avec la bonne personne et gravir les échelons avec classe et surtout avec rapidité. Ensuite une fois tout en haut de l’échelle elle n’avait cessé d’augmenter le niveau et de rendre cette place impossible à prendre.

- Je vais m’économiser pas mal de temps alors. Car je ne suis pas partit manger au Flandrin depuis mon départ pour les Seychelles j’ai du donc manquer pas mal de chose. J’espère que l’on à manqué aucune soirée importante. Enfin si elle était vraiment importante je suppose que l’on aurait réclamé notre présence.

Bill eu un petit rire, personne de censé n’osait donner une belle soirée sans inviter le couple que tout le monde voulait voir, à moins d’être réellement stupide.

C'était le calme après la tempête ! Ils avaient peut-être était odieux quelques minutes avant, mais l'un d'un coup ils disaient les choses les plus adorables du monde. Ils étaient unique tous les deux, la crème de la crème, jamais personne dans cette ville ne pourrait les remplacer. Enfin, étrangement ce qu'elle avait retenu de tout son joli discours c'était le "attachante". Elle n'espérait pas mieux de sa part.

On devrait arrêter les compliments pour aujourd'hui, sinon je sens que je vais être prise d'une incontrôlable envie de te montrer a quel point je t'apprécie !

C'est que ça pouvait devenir dangereux. Si elle se mettait à lui sauter dessus et a le prendre dans ses bras jusqu'a l'étouffer ça ne serait pas vraiment très agréable pour lui et sa bonne éducation en prendrait un sacré coup.

Elle rit en même temps que Bill en imaginant une fête importante sans eux. Non vraiment les gens étaient stupides, mais elle espérait pour eux qu'ils ne l'étaient pas à ce point !

Deux semaines sans nous et le monde ne tourne plus rond je te le dis. De toute façon sans notre présence les fêtes ne sont pas intéressantes. Ce n'est qu'une pale copie d'une soirée, même les pyjamas partis d'une gamine de 10 ans ont plus d'intérêt.

Ils créaient l'événement. En fait toute les fêtes pouvaient devenir intéressante à partir moment où l'un des deux décidé de se montrer... Bien sûr ça devenait la fête à ne pas manqué quand ils décidaient d'y aller ensemble et il est inutile de préciser qu'ils se déplaçaient bien plus souvent à deux que tout seul. Elle remarqua alors que leurs assiettes étaient déjà vide, normal après tout ce n'était qu'une entrée. Très bien entraînée dans son rôle d'hôtesse elle se leva, prit les assiettes vides et partit chercher le plats principal. Rien de bien extraordinaire, vraiment, juste du poulet à l'échalote avec un gratin. C'était d'un commun terrible mais pour eux ça changé de l'ordinaire puisqu'ils avaient l'habitude des plats aux noms à rallonges. Et ce que Bill ne savait pas, et ne devais certainement jamais découvrir c’est qu’elle prenait la peine elle-même de mettre les ingrédients dans l’assiette, créant ainsi une décoration digne de ce nom. Elle retourna dans la salle à manger, lui mit le plat bien comme il faut et tout naturellement retourna à sa place comme si quelqu’un d’autre était venu les servir.

Sinon, dis moi, est-ce que tu sais si des bons partis sont de nouveau célibataires ?

Elle lui faisait confiance à ce niveau là il avait d’excellent goût, et surtout il était très vite au courant de qui est seul.

Bill souriait, même si tout le monde savait que les deux s’appréciait beaucoup et que les compliments n’étaient pas rare entre eux ils devaient faire attention de ne pas trop s’attacher. Dans leur monde il valait mieux garder leur distance et les preuves d’affections autre que « j’ai couché avec un tel ou un tel » n’était pas spécialement bien vu, c’était une preuve de faiblesse.

- Ce n’est même pas une pyjama-party, si on est pas la il n’y a pas d’ambiance, pas de jeux car les gens n’ont rien à prouver ils sont tous au même niveau inférieur alors que lorsqu’on est la ils essayent de nous montrer qu’ils évoluent. C’est pathétique mais c’est marrant et puis il faut bien que quelqu’un leur montre à quel point ils ne sont rien, on est la pour ca.

L’ambiance était calme et détendu, ils parlaient comme à leur habitude en toute franchise traitant ceux qui les entouraient comme des moins que rien. Personne ne pouvait les égaler. Les gens pouvaient juste essayer de les imiter sans réellement réussir. Le plat arriva et Bill le gouta, c’était simple mais en même temps très raffiné, il aimait beaucoup. De plus accompagner avec un tel vin, n’importe quel plat lui paraissait délicieux.

- Et bien en bon partit je pense je suis de nouveau en concurrence. Après une telle dispute je crois que je ne vais pas revoir Tom avant un bon moment. Sinon l’un des nouveaux actionnaires de chez Cartier à un fils qui est plutôt pas mal, mais méfie toi parce qu’il veut monter une entreprise et si sa rate il n’aura plus un rond. Sinon je dois t’avouer qu’en ce moment tout le monde est plutôt casé. Toutes les minettes des petits quartiers ce ramènent et puis les gens reviennent avec leurs amours de vacances, mais deux un ou deux mois tu devrais avoir le champ libre sur plein de possibilité.

Bill lui sourit confiance, il n’avait aucun doute sur l’avenir de Jenny il savait qu’elle trouvait toujours un moyen pour ce sortir des situations périlleuse et elle savait ce faire entretenir sans débourser un seul centime.

Il avait totalement raison. Les gens avaient besoin d'eux, comme pour leur montrer qu'ils n'avaient pas atteint la perfection. Comme pour montrer qu'ils avaient encore des années de travail pour devenir comme eux, et que quand bien même ils arriveraient à leur niveau d'aujourd'hui ils seraient encore inférieure car Bill et Jenny n'aurait pas stagné. C'était leur point fort : Toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus parfait ! Parfois elle se demandé si ils s'arrêteraient un jour. Cela lui paraissait tout de même peu probable.

Nous servons à tellement de chose parfois je me demande comment nous faisons pour être aussi parfait. Je ne serais pas moi je pense que je m'envierait... Non c'est une certitude en fait.

La vie parfaite, un meilleur ami magnifique, une carrière superbe et beaucoup d'argent. Pour les gens c'était la vie parfaite, mais elle devait reconnaître que parfois elle était lasse de tout ça. Elle ne voulait que se laisser aller, trouver quelqu'un qui l'aime et avec qui elle pourrait s'attacher sans avoir peur des remarques. Mais ça n'arriverait jamais elle le savait. Si elle se mariait un jour ce serait pour un semblant d'amour et une tonne d'argent. Elle ne pouvait pas espérer autre chose.

Tu es peut-être célibataire mais tu ne le resteras vraiment pas longtemps. Et je ne suis pas certaine que tu aies envie d'une relation avec moi. Sauf si tu veux faire parler de nous le temps que les autres se libère. En tout cas je ne préfère pas prendre de risque avec l'actionnaire de Cartier. Si il rate son coup j'aurais l'air ridicule, mais comme tu le dis les gens deviendront de nouveau libre, et quand bien même aucune de leur copine ne fait le poids face à moi.

La phrase la plus modeste de toute la soirée, mais après tout tellement réaliste. Elle fini par attraper ses couverts et commence a manger naturellement. Deux mois seule ce n'était pas vraiment grave.

- Tout le monde t’envie tu le sais bien. Je crois que même les grandes marques de luxe on besoin de toi. Sinon qui lancerais les nouvelles tendances et qui ferais vivre la mode parisienne ? Toutes ses filles on besoin d’un modèle et je ne pense pas qu’elle trouve de si tôt quelqu’un d’assez bien et doué en matière de mode pour te remplacer.

Bill sourit il était vrai qu’il était arrivé plusieurs fois que certains vêtements de grandes collections ne sortent pas juste parce qu’ils avaient décidé qu’ils étaient moche ou bien qu’ils n’iraient avec rien dans leur garde robe. Il abusait du pouvoir qu’il avait mais ils trouvaient cela jouissif alors ils ne s’en privaient pas. Même si ils n’avaient pas le monde à leurs pieds il contrôlait déjà les personnes les plus riches de Paris et cela leurs suffisait même si bien évidement il rêvait de pouvoir étendre leur pouvoir beaucoup plus loin que la capital française.

- Tu sais bien que je ne suis pas trop du genre à m’attacher, ce n’est pas les demandes qui manque mais pour le moment je ne veux pas penser à ca. Je laisse à ma mère tout le soin de me trouver un mari potable et qui puisse m’entretenir, je n’en demande pas beaucoup plus. Tant que je peu continuer à vivre ma vie et à voir ma sublime meilleure amie je serais comblé.

Il lui fit un petit clin d’œil. Ce n’était pas totalement vrai, Bill rêvait souvent de trouver le grand amour, mais malheureusement à chaque fois qu’il tombait amoureux il savait que cela ne pouvait pas durer. Bill était parfait sauf pour ca, il s’amourachait toujours de quelqu’un de pauvre, quelqu’un qui malheureusement ne pouvait pas comprendre ses excès, son monde et encore moins son besoin d’argent. Il ce disait souvent qu’il finirait seul à gaspiller l’héritage de sa mère, mais il était fort et réussirais à surmonter sa solitude, après tout il était tout de même bien entouré.

Abuser de leur pouvoir c'était tellement bon. C'était peut-être ce qui les faisaient tenir, elle n'en savait rien. Elle se disait souvent que sa vie était très bien comme elle est et qu'elle ne devait rien changer. De toute façon même si elle le voulait elle ne le pourrait pas. Perdue dans ses pensée elle réfléchis a quelque chose. Bill et elle n'étaient plus en compétition depuis un long moment mais pourquoi ne s'étaient ils jamais lié officiellement ?

Dis moi, j'y pense, pourquoi ne nous sommes nous jamais associés toi et moi ? Je veux dire il y a beaucoup de marque de luxe mais dans ce cas pourquoi n'avons nous jamais créer la notre ? Je suis certaine qu'on serait les meilleurs et qu'à coté de nous Dior passerait pour un rigolo.

Un moyen simple d'étendre leur pouvoir sans même quitter la ville. Elle se demandait pourquoi ils n'y avaient jamais pensé. Ou peut-être qu'ils l'avaient déjà fait ? Dans ce cas elle avait tout simplement oubliée. Ca arrivait souvent si ils en parlaient dans une de leurs soirées un peu éméchées.

Elle rit en voyant son clin d'oeil. Leurs maris allaient souffrir le martyre avec eux. Jamais ils ne changeraient leur train de vie, jamais ils ne s'attacheraient réellement. Au mieux ils auraient de la tendresse pour lui, sans plus. Son sourire s'effaça un peu, est-ce qu'il arrivait aussi à Bill de vouloir tout laisser tomber juste pour pouvoir trouver le vrai amour ? Ils n'en avaient jamais parlé comme si l'amour était un sujet tabou. Ca lui pesait parfois, elle aurait aimé faire part de ses peurs à son ami mais se disait souvent qu'il se moquerait d'elle.

Tant qu'on peut continuer à se voir je pense que tout ira bien. Je me demande avec qui on finira. Si ça se trouve ce n'est pas du tout ce qu'on imagine aujourd'hui. La vie peut être tellement surprenante parfois.

Elle ne dit rien pendant un court instant et sans prévenir posa sa main sur celle du brun, pour être certaine qu'il la regarde. Elle fixa son regard dans le sien et dans un souffle ne put s'empêcher de poser sa question.

Bill, est-ce que tu crois qu'un jour on saura vraiment ce qu'est l'amour ? Ou sommes nous réellement condamné à ne chercher que le profit ?

Ca lui coûtait de demander ça. Même à Bill, mais elle ne pouvait plus attendre. Elle voulait savoir, arrêter de se poser la question une bonne fois pour toute.

Bill sourit c’était vrai que monter une ligne de vêtement était une bonne idée. Bill avait déjà monté quelque collection pour sa mère et aussi pour ce faire un peu d’argent de poche. Il avait d’ailleurs une nouvelle gamme en cours mais pour le moment il préférait la garder secrète.

- Et bien on devrait essayer, je pense que on est plutôt doué pour tout et puis que même si on fait quelque chose de pas super tout le grand paris se ruera dans la boutique pour acheter. C’est un projet qui pourrait nous rapporter énormément. Tu dessinerais la collection femme et moi la collection homme même si on peu chacun donner des idées pour l’autre. On pourrait faire fabriquer le tout dans l’entreprise de ma mère et même en faire un dossier dans le K.Magasine.

Bill la regardait un air pensif si ils montaient réellement ca ils allaient former un duo de choc et il ne doutait pas qu’il pourrait accomplir de grande chose et devenir une marquer international. Il était rare que les deux ce confie mais il lui semblait que ce soit Jenny avait envie de lui confier ce qu’elle avait sur le cœur. Jamais il ne la blâmerait pour ca, lui-même avait déjà trop souvent mis ses sentiments de côté afin de pouvoir faire face à la vie qu’on lui avait imposée. En fait ils avaient le choix c’était l’amour ou l’argent. Il y avait peu de chance qu’ils aient les deux.

- On ne peu pas choisir ce qui va nous arriver et rien n’est moins sur que de vivre heureux avec la personne qu’on aime mais on peu toujours essayer. Peu être qu’on peu trouver quelqu’un qui t’aimera pour toi, mais si c’est le cas je pense que ca sera une personne modeste. C’est notre choix commun l’amour ou l’argent. Après il faut savoir ce qui compte le plus pour nous et surtout quelle est la chose dont on peu ce passer.

Bill était sincère, lui-même ne savait pas. Une part de lui voulait trouver le grand amour mais une part de lui voulait à tout prix garder son train de vie confortable. Il préférais donc ne chercher ni l’un ni l’autre et voir ce qui arriverais.

Elle était soulagée, apparemment ils n'en avaient vraiment jamais parlé ! Ou peut-être que Bill non plus ne s'en souvenait pas, dans ce cas ça revenait au même. Elle l'écouta alors, c'est vrai qu'ils se feraient un bon paquet d'argent et leur réputation allait n'en être que meilleure. Elle se sentait toute excitée à cette idée. Elle allait de nouveau avoir quelque chose à faire. Et un projet aussi énorme avec Bill ne pouvait que marché.

Je pense que ça pourra juste être magnifique. J'ai tellement hâte qu'on mette ça au point. On ne parlera plus que de nous. Je me demande pourquoi nous n'y avons jamais pensé avant.

C'était une bonne question… En tout cas cela allait demandé de grand investissement... D'un coté ils avaient carrément les moyens de se lancer dans ce genre de projet et d'en sortir indemne même si ça rater. Surtout qu'elle était certaine que ça ne raterait pas. Impossible.

Ce que j'aime chez toi c'est qu'au moins je suis a peu près sure que si un jour je n'ai plus d'argent je pourrais quand même continuer à te voir. Certes caché dans une cave pour ne pas gâcher ta réputation mais ça sera déjà ça. Je ne pense pas pouvoir me passer de toi... Ce que je dis est totalement ridicule.

Elle se mit a rire, ce qui signifier que le moment confidence et compagnie était fini. Elle n'avait pas vraiment l'attention de revenir dessus, ni même d'expliquer pourquoi elle en était venue à parler de ça. Il lui fallait un nouveau sujet de conversation et comme elle était habituée au sujet mondain elle en avait toujours un en poche.

Oh à Moustique j'ai trouvé un nouveau cocktail. C'était très étrange avec du lait... Un Bikini je crois. Il y avait du lait bien sûr, de la vodka, du rhum blanc et du citron il me semble... Assez original mais pas extrêmement raffiné. Tu devrais tester, si ce n'est déjà fait.

Voila comment changé de sujet en 10 secondes, une habitude prise pour éviter les questions gênantes.

Bill sourit, ils étaient entrain de monter un projet colossale qu’ils n’étaient même pas sur de réussir à gérer mais il se sentait bien. A vrai dire s’ils montaient leur boite cela leur assurerait une certaine indépendance. Ils pourraient engager quelqu’un pour faire les travaux chiant et récolter l’argent sans bouger le petit doigt de plus si cela rapportait assez ils pourraient peu être même échappé à l’enfer du mariage imposer.

- Je suis sur que l’on va réussir. Tout ce que l’on fait est parfait de ca le sera aussi il n’y aucun doute sur ca. J’ai une collection de fringue qui va se décliner pour homme/femme/enfant/animaux en court. On pourrait peu être la faire sortir sous notre marque. Après il ne manque plus qu’a trouver un emplacement libre pour poser la boutique et refaire toute la déco. Mais je te fais entièrement confiance pour le design je suis certain que ca sera réussis.

Le discoure de Jenny sur leur amitié le toucha profondément, il n’aurait jamais pensé que la jeune fille pouvait lui faire une telle déclaration. C’était ce genre de chose inattendu qui rendait leur relation souvent très ambigüe. Il allait lui répondre quelque chose quand elle changea de sujet. Il comprit alors que le temps des confidences était finit et qu’il fallait désormais retourner à un sujet plus joyeux et surtout quelque chose dont il se fichait tout les deux et qui ne causerais de problème à personne.

- En parlant d’alcool… Tu as surement une petite bouteille de champagne qu’on pourrait ouvrir afin de trinquer pour notre nouvelle entreprise non ?

Bill vida son verre et attendit, il savait que Jenny allait surement revenir avec quelque chose d'un grand cru.